Je m’intéresse à la notion de lumière dans la photographie et dans la peinture, sa perception, sa représentation, du visible et de l’invisible, de l’effet produit par son incidence sur la couche picturale.

À l'instar du maître de l'outrenoir, Pierre Soulages, la couleur noire occupe une place prépondérante dans mon travail et elle me permet de développer un dialogue entre espace, forme et couleur. En fonction de la lumière du jour et du positionnement du spectateur, les œuvres révèlent une forme différente d’elles-mêmes. Les couleurs irisées qui sont parfois employées s’inscrivent dans ce même rapport à la lumière. Il existe une dynamique propre à chacune des œuvres.

La peinture est ainsi perçue comme une matière en mouvement à l’image de la nature et l'univers. Le relief donné aux œuvres reproduit des formes organiques observables partout autour de nous. La cosmologie, ses incertitudes et les découvertes quotidiennes dans ce domaine nourrissent également mon champ de réflexion.

Les volumes s’opposent aux plats, les pleins aux vides. Les formes prennent tour à tour une dimension aquatique, aérienne ou terrestre.

Les mouvements et les ruptures qui se confrontent évoquent les paysages d’une nature contrariée, bousculée par le dérèglement climatique.

du 2 au 27 mai 2022